Notre démarche

Nous présentons ici les études et réflexions pour la création d’un parc éolien sur la commune de Thin-le-Moutier dans les Ardennes.

Des enjeux à prendre en compte

La création d’un parc éolien est un travail de synthèse pour la prise en compte des habitants et usagers du territoire, du relief, de la faune et de la flore, de servitudes techniques et du paysage. Nous présentons ici un résumé des principaux facteurs qui ont orienté nos réflexions.

Les habitants et les usagers du territoire

Les habitations sont les premiers éléments pris en compte pour définir la zone dans laquelle des études pourront être menées. Une distance minimale de 500 mètres aux habitations doit être respectée.

Sur la carte, cette zone est définie par le trait rouge qui s’étend sur la commune de Thin-le-Moutier au sud puis vers l’est du bourg. L’étude de l’implantation d’éoliennes ne portera que sur l’intérieur de cette limite.

Par ailleurs, la destination actuelle des terres agricoles est également intégrée aux réflexions, dans ce cas essentiellement des parcelles de céréales et quelques oléagineux et prairies.

Une étude acoustique est également réalisée pour caractériser avec précision la propagation des sons selon le bruit ambiant, les caractéristiques des éoliennes et les conditions de vents. La réglementation stricte qui s’applique doit être respectée pour toute habitation autour des éoliennes.

Le relief

La prise en compte du relief est fondamentale pour optimiser la production d’énergie en captant les vents sur la ligne de crête. Cette dernière, orientée ouest-nord-ouest/est-sud-est, culmine à environ 280 m de haut.

Faune, flore et enjeux écologiques

Pour assurer la meilleure protection des espèces présentes sur le site nous avons fait réaliser des inventaires écologiques sur une année (4 saisons) conformément au protocole exigé par la DREAL (service de l’Etat). Cette étude est réalisée avec des observations par un bureau d’études indépendant AEPE Gingko, sur place lors de nombreuses visites, et porte sur :

  • toutes les espèces d’oiseaux
  • les chiroptères (chauve-souris)
  • les insectes
  • les mammifères
  • les reptiles et les amphibiens
  • la flore (toutes espèces)

Les enjeux environnementaux principaux que nous devrons prendre en compte pour la définition du projet sont synthétisés sur cette carte.

Il s’agit de conserver les boisements et lisières, le réseau bocager (haies et arbres isolés) et les mares abreuvoirs. Le site est par ailleurs sur un front de passage diffus d’oiseaux migrateurs que l’on doit prendre en considération.

Zones urbanisables, lignes électriques et routes

L’implantation d’éoliennes est soumise à une réglementation qui impose un recul par rapport aux lignes électriques (ici la double ligne THT 400 kV traverse la zone d’étude de part en part).

Une distance minimale par rapport aux routes, calculée en fonction de l’importance du trafic (ici la route départementale entre Thin-le-Moutier et Launois-sur-Vence), est également à respecter.

Quatre aires d’études sont définies autour de la zone : les périmètres immédiat, rapproché (0 à 3 km), intermédiaire (3 à 10 km)et éloigné (10 à 20 km).

La sensibilité des visibilités sur le futur parc éolien depuis les monuments, les routes belvédères, les hameaux ou bourgs est étudiée en détail.

Les unités paysagères et enjeux patrimoniaux

La zone d’étude est située à l’interface entre les unités paysagères de la Thiérache et des Crêtes Centrales, et deux sous-unités : la Côte Bajocienne au nord (longue crête densément boisée) et la Vallée patrimoniale de la Vence au sud.

Le bassin de perception est cadré par des crêtes boisées. La zone d’étude est en surplomb du bourg de Thin (secteur nord-ouest du site), il pourrait y avoir une lisibilité du paysage depuis les RD27 et RD3 au sud ainsi que des perceptions ponctuelles depuis les villages au sud.

Les enjeux ponctuels à l’échelle éloignée sont caractérisés par des fenêtres très limitées et filtrées depuis l’A34 et une perception partielle au nord de la forêt de Froidmont.

L’implantation des éoliennes devra respecter la ligne de crête du site, plutôt en ligne ou en courbe régulière, tout en évitant l’extrême nord-ouest de la zone qui surplombe le bourg de Thin-le-Moutier.

Optimisation de l’énergie éolienne

Il est possible qu’à une phase ultérieure du projet, l’implantation d’un mât de mesure du vent intervienne, même si aujourd’hui nous connaissons déjà suffisamment la ressource éolienne.

Pour favoriser le fonctionnement optimal des éoliennes, il faut pouvoir les implanter face aux vents dominants. C’est ainsi que la production peut être optimisée, en respectant en outre des distances entre chaque éolienne pour éviter les turbulences.

Une implantation qui suit la courbe du paysage

Le choix de l’implantation est le fruit d’une longue réflexion prenant en compte les différentes enjeux humains, techniques et naturels, représentés sur la carte ci-contre.

L’implantation retenue suit une courbe orientée depuis le nord-ouest vers le sud-est en cohérence avec les lignes de force paysagères (le relief et la forêt de Froidmont).

Le parc éolien sera composé de 2 groupes équilibrés de 3 éoliennes chacun se faisant écho dans le champ visuel.

Découvrez l’implantation en image en cliquant ici.

Le projet représente un investissement d’environ 20 millions d’euros.