Découvrez le fonctionnement de la production d’électricité par la force du vent sur « M ta Terre ».
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Oui c’est envisageable. P&T Technologie pourra travailler à une solution qui permette à ceux qui le veulent de participer au financement du projet, cela dépend de la demande et de l’intérêt qu’y porte la population. N’hésitez pas à nous en faire part si cela vous intéresse via le formulaire de contact.
Le projet de Thin-le-Moutier est constitué d’éoliennes d’une hauteur de mât supérieure à 50 mètres, il est donc soumis au régime d’autorisation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement – ICPE – et devra obtenir une autorisation environnementale (loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 – loi de Grenelle II).
Pour ce projet, le Préfet est l’autorité compétente. Afin d’étudier le dossier en vue de son autorisation ou de son refus, la demande d’autorisation est accompagnée d’une étude d’impact composée de différentes études réalisées par des bureaux d’études spécialisés et indépendants, telles que l’étude sur la Faune et la Flore, le paysage, l’acoustique, le sol, etc. Lors de l’instruction, une enquête publique est également réalisée.
Nous avons mis à disposition du public deux moyens d’information sur le projet :
Les personnes intéressées peuvent y trouver un historique de la démarche, une présentation des réflexions qui ont menées au choix de l’implantation des éoliennes et une présentation de P&T Technologie. Depuis le 27 octobre 2017, l’implantation définitive des éoliennes ainsi que les photomontages correspondants sont présentés sur le site internet et dans le dossier de la concertation. Les réponses aux questions issues de la concertation préalable ont été mises en ligne sur le site internet le 3 janvier. De plus, un formulaire en ligne permet à tous de nous contacter directement à tout moment.
La concertation préalable nous a permis d’apporter une information détaillée sur le projet et d’établir le contact avec les personnes qui le souhaitent.
Par ailleurs, les résultats détaillés de l’étude d’impact seront accessibles à tous en mairie lors de l’enquête publique pour laquelle vous serez largement informés (affichage municipal, presse locale, site internet).
Nous restons à la disposition du public pour répondre aux questions et continuer à vous informer via le site internet http://Thin.EnergieDemain.fr
La concertation préalable permet aux citoyens du territoire concerné de s’exprimer sur le projet. Il s’agit de recueillir l’avis des personnes souhaitant s’exprimer et pour le porteur du projet d’exposer les éventuelles mesures pour en tenir compte. Pour ce faire nous avons souhaité faire intervenir la concertation préalable dès lors que l’implantation des éoliennes a été suffisamment bien définie pour présenter des photomontages et donner un aperçu concret afin que les participants puissent se faire une opinion éclairée du projet, basée sur des certitudes et non plus des hypothèses.
Dans ce cadre, nous avons opté pour une information diffusée à partir du 13 octobre et une période de 2 semaines de consultation du 27 octobre au 13 novembre.
Par ailleurs nous avons dans ce cadre souhaité informer tout particulièrement les habitants proches de la zone du projet, à Thin mais aussi à Launois-sur-Vence et notamment au hameau de la Fosse à l’Eau (d’où 21 avis ont été envoyés dans le cadre de la concertation préalable) une participation plus modérée de Launois-sur-Vence et Thin-le-Moutier, ce qui indique une bonne diffusion de l’information dans la zone proche du projet.
Tout au long de notre démarche, nous avons régulièrement rencontré et tenu informé les élus locaux sur l’avancement du projet depuis 2014. Nous nous engageons à poursuivre ces échanges, et nous avons mis en place le site internet http://Thin.EnergieDemain.fr qui permet à quiconque de s’informer et de nous contacter à tout moment.
Un Watt est une unité de puissance. Il permet de quantifier la capacité d’un objet à produire ou consommer de l’énergie. Un fer à repasser ou un four à micro-ondes ont une puissance de 1000 Watts. Une lampe basse consommation a une puissance de 5 Watts (jusqu’à 20 Watts pour les plus puissantes). Une voiture électrique a une puissance de 30 000 Watts.
1 MégaWatt (MW) = 1 000 KiloWatt = 1 000 000 Watts (1 million de Watts)
Lorsqu’on utilise une lampe de 5 Watts pendant une heure on consomme 5 WattHeure (Wh), c’est une quantité d’énergie.
1 MégaWattHeure (MWh) = 1 000 KiloWattHeure = 1 000 000 WattHeure (1 million de WattHeure)
Un foyer moyen en France consomme environ 4 000 kWh chaque année (hors chauffage).
Une éolienne de 2 300 kW peut produire en 2 heures davantage que la consommation annuelle d’un foyer !
La France, engagée dans une transition énergétique pour une croissance verte, s’est fixé des objectifs de diversification de notre « mix énergétique » (les énergies fossiles, l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables).
Pour permettre cette transition énergétique, diverses actions sont mises en place visant quatre objectifs phares :
Quelle est la part de l’éolien dans la production énergétique française ?
Aujourd’hui, avec plus de 12 GW installés sur le territoire français, la part de l’électricité produite par l’énergie éolienne en France est de 5 %. L’énergie éolienne contribue donc à la transition énergétique et au mix énergétique français.
L’objectif d’ici à 2023 est d’atteindre entre 22 et 26 GW installés soit environ 10 % de l’électricité produite en énergie éolienne. Le parc éolien de Thin-le-Moutier contribuera à atteindre ces objectifs.
NB : Afin d’avoir des informations récentes (2016), nous parlerons ici de la nouvelle région Grand-Est plutôt que de la Champagne-Ardenne.
La consommation finale française est en légère hausse par rapport à 2015, sous l’effet de températures plus fraîches au printemps et en fin d’année, et plus chaudes en fin d’été, entraînant respectivement un recours important au chauffage et à la climatisation.
Selon les derniers chiffres annoncés par RTE (Réseau de Transport d’Électricité), la consommation en énergie électrique dans la région Grand-Est est en 2016 de 42 413 GWh.
Le Grand-Est est une grande région productrice en énergie avec une production annuelle en 2016 de 107 761 Gwh[1]. Les sources de productions sont multiples et représentées sur le schéma suivant :
En moyenne annuelle, la production d’électricité en Grand-Est couvre le double de la consommation régionale. Une part de la production est acheminée vers les régions limitrophes telles que l’Ile-de-France ou la Bourgogne Franche-Comté qui sont globalement déficitaires.
La production d’énergie éolienne
Le Grand-Est dispose du plus grand parc éolien de France avec 24,5 % des capacités éoliennes du pays installées sur son territoire (en puissance installée). Des conditions climatiques favorables ainsi qu’une volonté politique au niveau local expliquent le développement important de la filière dans la région.
En 2016, les chiffres sont légèrement inférieurs avec une production équivalente à 4 923 GWh, couvrant 4,6 % de la consommation (valeur expliquée également par la hausse de consommation en énergie).
En 2015, la production régionale éolienne a été de 5 166 GWh, ce qui a permis de couvrir 11,3 % de la consommation finale de l’électricité de la Région.
Avenir de la filière
La région Grand-Est est aujourd’hui la première région française de production d’énergie éolienne.
Grace à son potentiel en vent favorable, ainsi qu’à son territoire adapté à l’installation d’éoliennes (espace disponible, topographie, habitat regroupé, etc.), la région Grand-Est est à même d’être à la pointe du développement des énergies renouvelables en France, notamment grâce à l’éolien, et peut répondre ainsi aux objectifs fixés par la Loi de Transition Énergétique en se fixant un objectif de 4 477 MW d’éolien terrestre en 2020.
Au sein de la grande région, c’est la Champagne-Ardenne qui a majoritairement bénéficié d’un fort développement de l’éolien, ce qui s’est traduit par un hausse massive des emplois éoliens. Concernant la région, plus de 1250 emplois sont issus de la filière.
Le projet de parc éolien de Thin-le-Moutier est composé de 6 éoliennes, dont la puissance unitaire est 3MW. Ainsi, la puissance totale du parc est de 18 MW.
Ces informations apparaissent dans le bandeau des chiffres de la page d’accueil du site internet.
Les éoliennes tournent environ 80% du temps, à des régimes variables en fonction des vents. La rentabilité économique d’une éolienne est corrélée à sa production d’électricité et donc au potentiel en vent d’un site. Dans les Ardennes le potentiel est avéré et nous permet de développer un projet en étant certain de sa rentabilité.
Par ailleurs, l’éolien terrestre français bénéficie depuis mai 2017 d’un nouveau cadre économique[1]. La vente de l’électricité est faite sur le marché par le producteur, qui bénéficie d’un complément de rémunération calculé comme la différence entre prix de marché et coût de référence de la filière ou du projet.
[1] – Arrêté du 6 mai 2017 fixant les conditions du complément de rémunération de l’électricité produite par les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent
L’installation des éoliennes sur le territoire de la commune n’aura pas d’impact sur votre facture d’électricité (pas de réduction, ni d’augmentation). L’électricité produite par le parc éolien sera injectée sur le réseau ERDF et consommée par les utilisateurs du réseau d’électricité.
La valeur des biens immobiliers est due à différents facteurs dont le paysage environnant, les nuisances sonores et le cadre de vie. Le respect de la réglementation en vigueur prémunit contre les nuisances sonores avec des normes applicables et des moyens d’imposer aux parcs éoliens des mesures pour s’y conformer. Dans le cas du projet de parc éolien de Thin-le-Moutier, le respect de la réglementation sera vérifié par les services de l’État lors de l’instruction de la demande d’autorisation. L’aspect visuel et l’impact paysager relèvent par contre d’une appréciation réalisée par des paysagistes professionnels mais est aussi une notion plus subjective : certains riverains rechercheront la vue sur les éoliennes, d’autres au contraire chercheront à l’éviter.
Un retour d’expérience permet de faire les constats suivants :
Retombées économiques pour les collectivités
Le parc éolien de Thin-le-Moutier va générer des retombées économiques locales (via la fiscalité) pour la commune, mais aussi pour la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises, le Département des Ardennes, et la Région Grand Est.
Exemple de répartition pour un parc de 18 MW :
Les retombées fiscales moyennes pour 1MW installé sont d’environ 10 000 €/an, à répartir entre la commune, la communauté de commune (et les communes qui la composent), le département et la région. Ainsi, pour un parc ce 18MW, les retombées fiscales (et donc réglementaires) associées sont d’environ 180 000 €/an.
Production et consommation locales d’électricité
L’électricité produite par les éoliennes est injectée sur le réseau électrique public, au niveau d’un poste source. Ce poste source est lui-même relié aux habitations par des lignes moyenne puis basse tension
Comme la tendance des électrons est d’aller « au plus court », l’électricité produite par les éoliennes sera consommée localement, réduisant ainsi les pertes.
Création d’emplois locaux
Mi-2017, la puissance éolienne installée était de 3 076 MW en Pays de la Loire, répartis en 220 parcs éoliens. Le recensement des emplois a identifié 1 350 emplois sur la Région Grand Est, soit en moyenne presque 1 emploi / 2 MW installés. Pour un parc de 18 MW, l’équivalent régional serait de 6 emplois créés.
Un parc éolien est une installation de production d’électricité par l’exploitation de la force du vent. Il est composé de plusieurs éoliennes (ou aérogénérateurs) et de leurs annexes :
L’ensemble de l’installation est raccordé au réseau public d’électricité par un réseau de câbles enterrés, appartenant au réseau public de distribution ou de transport, et permettant d’évacuer l’électricité regroupée au(x) poste(s) de livraison vers le poste source local (appartenant le plus souvent au gestionnaire du réseau de distribution d’électricité).
Schéma descriptif d’un parc éolien terrestre (MEEDM 2010)
Pour le projet de parc éolien de Thin-le-Moutier, les aménagements sont très limités : seuls les chemins d’accès aux éoliennes, d’une longueur de quelques dizaines de mètres, pour relier chaque éolienne à la route, seront réalisés.
Il faudra également prévoir un raccordement au réseau électrique. Il est toutefois trop tôt pour connaître les conditions et tracés du raccordement prévus pour ce projet, car celui-ci dépend de qui sera sollicité une fois l’instruction du dossier bien avancée.
Des phénomènes de perturbation des ondes hertziennes peuvent être générés par le passage des pales entre le signal TV et le poste de réception (TV).
En cas de perturbation des ondes hertziennes par les éoliennes, qui prendra en charge les aménagements pour résoudre le problème ?
Si de telles perturbations sont remarquées autour du parc éolien de Thin-le-Moutier, des solutions pour rétablir la bonne réception hertzienne seront mises en œuvre et engagées aux frais de P&T Technologie sur la base du diagnostic réalisé par un antenniste local, assurant que le parc éolien est bien à l’origine de la perturbation du signal. Des solutions techniques existent mais la plus couramment mise en place est l’installation d’un équipement local adapté. Nous mettrons en place un moyen de nous contacter pour les signaler dès qu’elles apparaissent de manière à intervenir rapidement.
Sur la zone du projet, aucune contrainte liée à l’aviation n’a été identifiée (consultation de l’aviation civile et de l’armée en amont du projet). Cependant, sur d’autres zones, les contraintes peuvent être multiples (aéroport, couloir d’entrainement de l’armé, etc.). Toutes les contraintes liées à l’aviation sont étudiées en amont d’un projet afin de ne pas lancer un projet inutilement.
La carte de la commune de Thin-le-Moutier ci-dessous montre les 500 mètres aux habitations, ainsi que les distances d’éloignement de 180 mètres aux routes départementales et de 200 mètres à la double ligne THT 400 kV. Y figure également une distance d’éloignement de 100 mètres aux lisières de bois, permettant d’éviter tout survol des arbres par les pales, limitant ainsi les effets potentiels sur les chiroptères.
Nous pouvons ainsi visualiser que le projet étudié se situe en dehors de toute contrainte technique, en adéquation avec les enjeux paysager et naturels locaux. De plus, la zone retenue présente un espace suffisant pour accueillir des éoliennes dans des milieux exploités, éloignés des boisements (pouvant jouer un rôle de corridor écologique), et permet de présenter une implantation située à plus de 500 mètres des habitations.
La société P&T Technologie étudie un projet uniquement sur le territoire de la commune de Thin-le-Moutier. Il n’y a toutefois pas de contre-indication technique à l’étude d’un parc éolien sur la commune voisine.
L’implantation d’un parc éolien pourrait avoir des impacts positifs indirects pour la commune, au même titre que d’autres installations énergétiques. D’une part, des ressources fiscales apportées par les éoliennes seront touchées par la commune, d’autre part, l’engagement de la commune dans des projets de production d’énergie plus vertueux peut être synonyme d’une commune motrice, innovante et en réflexion pour l’avenir des générations futures.
Cette question est encore peu étudiée globalement. En France, un sondage CSA[1]réalisé en 2003 conclut que « les éoliennes apparaissent ni comme un facteur incitatif, ni comme un facteur répulsif sur le tourisme. Les effets semblent neutres. » Plus généralement, une étude d’opinion IFOP[2] réalisée en 2016 donne des résultats encourageants pour l’éolien : 75% d’image positive des énergies éoliennes chez les riverains de parcs existants, et 77% au sein du grand public.
L’impact des éoliennes sur l’attractivité touristique d’un territoire pourrait être dû en particulier aux enjeux paysagers et acoustiques, qui font l’objet d’études détaillées. Une bonne intégration paysagère des éoliennes est systématiquement recherchée. Néanmoins, l’appréciation esthétique des éoliennes reste subjective, certains touristes rechercheront la vue sur un parc éolien bien intégré au paysage, d’autres n’en tiendront pas compte ou l’éviteront. Concernant les effets acoustiques, la réglementation en vigueur prémunit des nuisances sonores. Le respect de cette réglementation est garanti par les services de l’Etat.
Par ailleurs, plusieurs exemples illustrent une diversification de l’offre touristique grâce à l’éolien, avec un tourisme pédagogique tourné vers les énergies renouvelables, la production ou la consommation d’énergie.
Sur la base d’une expertise conduite par des experts indépendants, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation et du Travail) a publié un rapport le 30 mars 2017 visant à évaluer les effets sanitaires des basses fréquences et des infrasons dus aux parcs éoliens. Cliquez ici pour le consulter.
L’agence conclut que « l’examen des données expérimentales et épidémiologiques disponibles ne met pas en évidence d’arguments scientifiques suffisants en faveur de l’existence d’effets sanitaires pour les riverains spécifiquement liés à leur exposition à la part non audible des émissions sonores des éoliennes ». Dans son rapport, l’agence réaffirme que la distance d’éloignement de l’habitat de 500 mètres au minimum, par rapport à un parc éolien, est suffisante. De nombreuses études réalisées dans d’autres pays avaient déjà conclu dans le même sens*.
Cette étude confirme une autre conclusion tirée par AFFSSET « Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail) en 2008, qui conclue déjà à l’époque que « les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes sur l’appareil auditif. »
Concernant le projet de Thin-le-Moutier, la règlementation des 500 mètres minimums est largement respectée. En effet, la zone d’implantation nous a permis de positionner les éoliennes à plus de 900 mètres de toute habitation.
* Massachussets Institute of Technology (MIT), Les éoliennes et la santé : revue critique de la littérature scientifique, novembre 2014 ; Office bavarois de l’Environnement et Office bavarois de la Santé et de la Sécurité alimentaire, Eoliennes : les infrasons portent-ils atteinte à notre santé ?, novembre 2014 (traduction française par l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables)
Concernant le projet de Thin-le-Moutier, la règlementation des 500 mètres minimums est largement respectée. En effet, la zone d’implantation nous a permis de positionner l’éolienne la plus proche à une distance supérieur à 900 mètres d’une habitation.
La durée de vie d’une éolienne est estimée à 20 ans. Les baux envisagés sont d’une durée de 25 ans, prolongeables par périodes de 5 ans dans le cas où le parc fonctionne bien.
Ainsi, tant que l’éolienne est construite, un bail relit le bénéficiaire du parc éolien aux propriétaires ou exploitants agricoles des terrains.
La consultation des propriétaires et exploitants a été réalisée sur plusieurs années (depuis 2015), permettant aux différentes personnes concernées de se renseigner sur la nature des contrats présentés. Un contrat est fondé sur le résultat d’un accord entre le syndicat éolien et l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture) afin d’assurer la pérennité des deux secteurs. Il formalise l’engagement entre les propriétaires des terrains, les exploitants agricoles et P&T Technologie afin de pouvoir étudier la faisabilité d’un projet puis implanter ensuite les éoliennes, une fois les études réalisées et les autorisations accordées par les services de l’Etat.
Les éoliennes restent la propriété de la société bénéficiaire du parc éolien qui est obligée par la loi de démanteler à l’issue de l’exploitation.
Les modalités de démantèlement obéissent aux prescriptions légales définies dans l’Arrêté du 26 août 2011, reprises dans le contrat. Ainsi, les opérations de démantèlement et de remise en état des installations éoliennes sont prévues à l’article R. 553-6 du code de l’environnement et comprennent :
L’éventualité de la défaillance de la société est également envisagée par la loi qui l’oblige à provisionner un montant (fixé à 50 000 euros par éolienne) auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations pour le démantèlement dès le début de l’exploitation du parc éolien.
Des ombres portées sur une habitation peuvent résulter du passage des pales d’une éolienne entre le soleil et l’habitation.
Afin de veiller à l’absence de gêne pour les riverains, une étude des ombres portées du projet sur les habitations riveraines a été réalisée. Les ombres portées peuvent en effet être anticipées par des logiciels qui permettent d’évaluer ces phénomènes vis-à-vis des lieux-dits les plus proches. Le module Shadow du logiciel windPRO permet notamment de simuler l’ombrage des éoliennes.
Les études sur les ombres portées réalisées pour le projet éolien de Thin-le-Moutier montrent que, étant donné l’éloignement des habitations des éoliennes et l’orientation du parc éolien par rapport aux habitations :
En France, aucune réglementation ne fixe de limite pour la durée d’apparition des ombres portées au droit des habitations. Ceci est dû à l’éloignement réglementaire de plus de 500 mètres entre une éolienne et un bâtiment à usage d’habitation qui réduit fortement les risques de nuisances. Le guide de l’étude d’impact pour les projets éoliens (version décembre 2016) rappelle qu’un seuil existe en Allemagne et dans la région belge de Wallonie. À titre d’information, ce seuil fait état d’une limite de 30 heures par an et 30 minutes par jour.
Le bruit se présentant comme un sujet sensible dans le développement de projets éoliens, il est indispensable de réaliser une étude détaillée en amont. Celle-ci doit intégrer tous les aspects du projet et les différents éléments de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie du vent.
Des mesures de bruit au droit des habitations les plus proches doivent être faites en des points de mesures déterminés afin d’obtenir un panel représentatif des différentes ambiances sonores de la zone d’étude, tout en prenant en considération au mieux les habitations autour du projet.
L’objectif de ces relevés est de caractériser le bruit résiduel initial (bruit existant) afin de pouvoir modéliser par la suite les incidences acoustiques liées à l’installation des éoliennes. Ces mesures sont réalisées en continu de jour et de nuit sur une période définie.
L’étude de l’impact acoustique du projet éolien dans son environnement consiste à analyser la propagation du bruit autour des éoliennes jusqu’aux riverains les plus proches en y calculant la contribution sonore du projet. Elle se compose comme suit :
Cette réglementation se base sur la notion d’émergence qui est la différence entre le niveau de pression acoustique du bruit ambiant (installation en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’installation). Pour que le parc éolien soit conforme à la réglementation en vigueur, les niveaux d’émergence réglementaires ne doivent pas dépasser 3 dB la nuit et 5 dB le jour.
Lorsque le parc éolien sera en service, de nouvelles mesures seront effectuées pour vérifier la conformité aux réglementations et, le cas échéant, des bridages d’éoliennes pourront être mis en oeuvre en cas de dépassement.
La frise ci-contre montre le niveau d’émissions sonores d’une éolienne.
Si elles sont audibles, elles ne doivent toutefois pas être considérées comme gênantes pour les riverains. Elles sont pour cela soumises à la réglementation ICPE visant à ne pas dépasser certaines émergences sonores : +3 dB la nuit, +5 dB le jour. Des actions correctrices sont imposées en cas de dépassement.
Les estimations ont lieu en phase d’études, et des mesures de contrôle après la mise en service des éoliennes. Elles sont réalisées par un bureau d’études spécialisé et indépendant.
Voici les principaux résultats de l’étude acoustique pour chacun des modèles d’éoliennes envisagés :
En quoi la définition du projet respecte la réglementation sur les émissions acoustiques ?
Si le territoire n’accueillait pas d’éolienne, l’ensemble de cette carte serait vert clair (< 35 dB). On voit ici la contribution des éoliennes, avec un impact croissant à mesure que l’on se rapproche des éoliennes. À 500 mètres des éoliennes, la réglementation sera respectée, avec des niveaux d’émergence ne dépassant pas +5dB le jour et +3dB la nuit (zone en vert foncé : 35 à 40 dB).
Toutes les éoliennes seront dotées d’un balisage lumineux, rendu obligatoire par la loi, placé sur le sommet de la nacelle (partie en haut du mât où sont fixées les pales) permettant d’assurer la visibilité de l’éolienne dans toutes les directions (360°). Chaque éolienne sera alors dotée :
Afin d’éviter un effet de foisonnement des feux, le clignotement des balises lumineuses des éoliennes sont simultanés pour toutes les éoliennes du parc.
Nous avons cherché à répondre aux mieux aux remarques faites dans le cadre de la concertation préalable concernant l’intégration paysagère des éoliennes en ajoutant plusieurs points de vue supplémentaires qui ont été étudiés dans le cadre de l’étude paysagère, à savoir :
La distance de 200 mètres aux boisements est une recommandation publiée en 2008 par l’association EUROBATS, mise en place non pas sur un fondement scientifique mais pour faire prendre conscience de la nécessité de prendre en compte les chauves-souris dans l’étude d’un projet éolien.
Aucune distance règlementaire n’est aujourd’hui fixée, chaque projet est étudié au cas par cas par des études de terrains réalisées au minimum sur une année biologique complète. L’étude sur les chauves-souris fait partie intégrante d’un des chapitres de l’étude d’impact.
Pour le projet de Thin-le-Moutier, l’étude sur la faune et la flore n’a démontré aucune contre-indication sur l’emplacement de l’éolienne n°6.
Sur la base d’une étude bibliographique et sur la base d’inventaires de terrain, ont été inventoriés sur la zone du projet : la flore, les habitats naturels, les oiseaux, les chauves-souris, les mammifères terrestres, les amphibiens, les reptiles et les insectes. Ces sorties de terrain réalisées par des écologues spécialisés du bureau d’étude AEPE Gingko ont été réalisées sur un cycle biologique complet (une année entière).
Avifaune
En période de nidification, 59 espèces d’oiseaux ont été répertoriées avec quelques espèces d’intérêt patrimonial susceptible d’induire des enjeux dans le cadre du projet éolien.
Une attention particulière est portée aux haies basses du site, pouvant servir d’habitat à certaines de ces espèces. Les boisements de feuillus du site sont également favorables à la nidification d’espèces d’intérêt patrimonial à préserver. Ces habitats doivent être conservés dans le cadre du projet.
Les inventaires réalisés pour les oiseaux ont mis en avant le peu d’intérêt du site pour la période hivernale. La migration observée sur site présente un caractère classique pour ce type de secteur localisé en dehors des couloirs migratoires. Elle est diffuse et relativement ponctuelle.
Ainsi, les principaux enjeux du milieu naturel concernent la période de reproduction des oiseaux avec les habitats de haies et de boisements à préserver pour certaines espèces d’oiseaux patrimoniales. Le projet éolien de Thin-le-Moutier a été implanté de manière à conserver tous les habitats pour l’avifaune.
Une précaution est également prise afin d’éviter le dérangement des espèces en période de reproduction, en évitant les travaux du 1er mai au 15 août.
La question de la migration est abordée dans la question suivante.
Chiroptères
L’étude des chauves-souris par des écoutes nocturnes actives (par un écologue) et passives (par un enregistreur automatisé laissé sur une nuit) a permis d’identifier 15 espèces sur le site et à ses abords immédiats.
Les éoliennes ont été implantées dans les parcelles les moins favorables aux chauves-souris, à savoir les parcelles agricoles ouvertes. Elles respectent toutes le recul de plus de 100 m aux lisières boisées concentrant l’activité des chauves-souris. L’éolienne E6 se situe toutefois à 115 m de la forêt de Froidmont. Afin de réduire le risque de collision entre pale et chauves-souris, une optimisation du mode de fonctionnement de cette éolienne sera programmée de nuit sur la période d’activité des chauves-souris, par des vents inférieurs à 6 m/s et des températures supérieures à 10°C.
Les autres groupes faunistiques
L’étude des autres groupes faunistiques a permis de répertorier d’autres enjeux écologiques sur le site d’étude.
Les mares-abreuvoirs qui ponctuent la zone du projet accueillent pour certaines une intéressante diversité d’amphibiens. Ces points d’eau sont donc conservés lors des aménagements du projet.
Les boisements de la forêt de Froidmont sont également peuplés de mammifères terrestres à protéger. Ces habitats boisés jouent aussi un rôle pour les amphibiens qui se reproduisent dans les mares abreuvoirs du site. Dès que le froid arrive, ces espèces vont hiverner sous les feuilles, dans les arbres ou dans les trous du sol présents dans ces habitats boisés.
Comme préconisé, aucun aménagement du parc ne concerne les marres abreuvoirs et la forêt.
Les installations du projet éolien de Thin-le-Moutier ont été implantées dans les secteurs les moins favorables au milieu naturel. L’évitement des habitats les plus favorables à la biodiversité permet d’induire un impact limité du projet sur la faune et la flore.
La zone d’implantation potentielle des éoliennes est localisée en dehors de tout site de protection, de gestion ou d’inventaire de la faune et de la flore. Elle est également localisée en dehors des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques identifiés dans le cadre du schéma régional de cohérence écologique (SRCE).
Sur la zone d’implantation, les individus observés en migration active ne suivaient pas d’axe particulier, traduisant une migration diffuse, qui s’explique par l’absence de relief marqué ou de vallées concentrant les vols migratoires sur le périmètre immédiat. Aucun couloir de migration n’a donc été identifié à l’échelle du périmètre immédiat de la zone d’études.
Dans un périmètre de 3 kilomètres autour de la zone, le seul secteur ayant un potentiel pour concentrer la migration est la vallée du Thin, dans le prolongement de la vallée de la Vaux au sud-ouest. Cet axe de migration est d’autant plus intéressant pour l’avifaune migratrice qu’il est orienté dans le sens de la migration à l’échelle régionale (nord-est/sud-ouest).
Des écarts importants ont été recherchés pour les éoliennes les plus proches de la Forêt de Froidmont. Ainsi, il existe une interdistance de plus de 650 mètres entre les 3 éoliennes à l’est du parc (E4, E5 et E6), permettant aux oiseaux de traverser plus facilement le parc.
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) donne son avis détaillé sur l’éolien, consultez-le ici.
Découvrez la force du vent et comment la capter avec « On n’est pas que des Cobayes » (émission ludique et pédagogique pour tout public de 15 minutes environ).
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